L'Anse identifie 31 substances polluantes prioritaire émises par les meubles
14 sept. 2015
Plus de 600 substances recensées comme toxique
L’Anse a identifié 31 substances cancérogènes et reprotoxiques pouvant être émis par les meubles. L’agence recommande son étiquetage ainsi que son interdiction sur le long terme.
L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié le 14 septembre son rapport d’expertise concernant l’analyse de produits de construction, ainsi que les revêtements utilisés notamment dans l’ameublement. Une étude importante sur laquelle le Gouvernement souhaite s’appuyer dans le cadre de la mise en place d’un système d’étiquetage des produits d’ameublement.
Les conclusions de l’agence s’avèrent alarmante. "Au moins 661 substances ont été recensées et sont considérées comme potentiellement émises par les produits d'ameublement"
D’où proviennent ces substances ? Selon l’expertise, celles-ci sont contenues dans certains matériaux utilisés dans l’ameublement tels que le bois, les métaux, les plastiques, etc. les matériaux utilisés dans l’assemblage et les finitions ne sont pas épargnées. Ainsi, les colles, les peintures, les vernis ou bien encore les produits de traitement se retrouve également sur la liste des substances remises en cause."Sur la base de la dangerosité des substances et de leur possibilité d'être émises par des produits d'ameublement, 41 substances ont été identifiées comme substances d'intérêt, dont 31 prioritaires", annonce l'Agence. Ces substances sont considérées comme pouvant être potentiellement cancérogène ou toxique par le Circ (Centre international de recherche sur le cancer).
Vers une interdiction de ces substance sur le long terme
Face à cette conclusion, l’agence affirme "la nécessité de limiter l'exposition de la population aux substances CMR". Elle préconise de se diriger vers une interdiction de ces substances afin d'"éviter la mise sur le marché de tout produit d'ameublement pouvant induire une exposition à ces polluants, quelle qu'en soit la concentration". L'étiquetage ne serait alors qu’une mesure provisoire dans l’attente de leur interdiction.
Les meubles ne sont pas les seuls produits à émettre des substances polluantes. L’Anse souhaite pousser son expertise vers l’ensemble des produits de consommation qui nécessiteraient également un étiquetage tels que les produits d’entretien et les désodorisants.
Pour plus d’information, consulter le rapport complet de l’Anse